Exemple d’introduction : « La notion d’inconscient introduit elle la fatalité dans la vie de l’homme ? »

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les trois Parques telles que représentées dans la série Xéna la guerrière       oui, je sais je sais On compare facilement notre vie à un train qui suivrait ses rails, les évènements s’enchaînant les uns les autres aussi inévitablement que les tronçons d’un parcours ferré. Depuis l’antiquité, on utilise le concept de « fatalité » pour comprendre cette pensée. En effet, derrière ce concept se trouve l’idée que les choses ont lieu pour des raisons précises, qui peuvent relever aussi bien de la décision divine que de l’enchaînement matériel de causes et d’effets. Cependant, depuis l’antiquité, les philosophes sont confrontés à cette question cruciale : si les évènements qui composent notre existence sont provoqués par des causes identifiées, si ils devaient arriver puisqu’ils obéissaient à une chaîne de causes et d’effets déterminée, alors peut on penser être libre ? Peu à peu, au cours de l’histoire, les philosophes vont parvenir à bâtir une véritable pensée de la liberté, qui va affranchir l’homme de la fatalité en remettant son destin en ses propres mains. Dès lors, on peut s’étonner de voir s’échafauder au début du vingtième siècle une théorie qui réinstalle l’idée qu’au sein même de l’homme existent des forces qui orientent les actes de son existence sans qu’il puisse les contrôler. La psychanalyse, en effet, en faisant l’hypothèse de l’inconscient, qui est la part inaccessible des faits psychiques, semble bien affirmer que les actions humaines sont motivées par des sources qu’on ne peut pas comprendre, et qui par définition nous échappent. On peut voir là un renouveau des angoisses antiques, mais le fait que cette discipline soit d’ordre scientifique (il s’agit de médecine) doit nous porter à nous questionner : Si on veut comprendre les liens qu’on peut tisser entre inconscient et fatalité, il faut tout d’abord qu’on examine la manière dont Freud affirme que l’inconscient nous travaille. Il faudra ensuite qu’on évalue la capacité de cette théorie à remettre en question la possibilité, pour l’homme, d’exister librement.

Illustration : les trois parques, Clôtho, « la Fileuse », Lachésis « le Sort » et Atropos « Qu’on ne peut tourner ». Déesses étroitement liées aux phases de la lune, elles symbolisent dans l’Antiquité la fatalité.

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