Chute libre

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Ni le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face
Héraclite

Alors que j’étais, tout à l’heure, à la recherche d’une hypothétique imprimante en ordre de marche, au sein d’un réseau informatique constitué de divers terminaux informatiques certes reliés les uns aux autres par des câbles mais semblant communiquer chacun dans leur langue (en klingon, pour les uns, en quenya pour d’autres, quelques dissidents pratiquant, parait il, le volenska), j’ai croisé mon collègue de mathématiques qui m’apprit que les élèves que nous avons en commun, en filière scientifique, lui avaient résumé les cours de philosophie à peu près dans ces termes :

En gros, on n’y parlerait que de la mort.

Je suppose que, dès lors, les cours de mathématiques doivent ressembler à un refuge, ou à ces moments de répit que les héros de films d’horreur peuvent goûter, alors qu’ils viennent de se réfugier derrière une porte qu’ils ont tout juste claquée et verrouillée derrière eux, inconscients du pouvoir qu’a leur persécuteur (le prof’ de philo’, en l’occurrence) de traverser les murs et apparaître, ni vu ni connu dans leur dos, hors champ, bien sûr, ou de fracasser la porte en balsa avec une hache subtilisée à l’hôtel Overlook.

Pour autant, si effectivement on est bien contraint de se mesurer à la conscience de devoir mourir, à notre déjà potentiel non-être, on se rappellera qu’il ne s’agit pas de se complaire dans de morbides pensées sans en faire quelque chose.

Voila qui me donne l’occasion de partager ce court métrage, dessiné à la main par Steve Cutts,  un graphiste londonien qui commence à expérimenter son art dans les images en mouvement. C’est graphiquement pas mal du tout, et ça pourrait constituer une bonne entrée en matière pour étudier la manière dont les penseurs de l’antiquité ont pu tenter de prendre un peu de hauteur vis-à-vis de notre inéluctable fin.

Ca donne ce qui suit :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=A-rEb0KuopI&feature=related[/youtube]

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3 Comments

  1. Bonjour Monsieur, je sais que cela est hors-sujet mais je voulais un conseil pour une lecture de débutant en philosophie qui est complète et très connue c’est-à-dire qu’elle fait l’oeuvre d’une culture philosophique

  2. Il faudrait que je consacre un vrai article à cette question. Savoir quoi lire en terminale est une question qui n’est pas si simple. Tout dépend si on veut lire des « auteurs », ou si on veut plutôt lire quelque chose d’efficace pour l’examen. Il y a des ouvrages généralistes qui sont déjà de vraies réflexions philosophiques construites (Une semaine de philo, par exemple, de Charles Pépin), il y a le fameux roman de Jostein Gaardner, Le Monde de Sophie, qui est, en même temps, en douce, un cours de philosophie; mais je conseillerais volontiers de commencer par Platon, et par ses premiers dialogues, comme le Laches, par exemple (dont on va bientôt parler en cours), ou bien les tout derniers, tels que, en particulier, l’Apologie de Socrate ou le Phédon. Mais c’est une liste très TRES incomplète !

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